Diego Alberto Cesarsky
France
1941-2021
Obituary:
English:
We regret to inform you of the death on Saturday 10 April of our colleague and friend, Diego A Cesarsky.
Diego began his higher education at the University of Buenos Aires, where he met Catherine Gattegno, whom he married in 1965, before both went to Harvard (Cambridge, Massachusetts) in 1966 to prepare their doctorates in Astrophysics. Diego's thesis, directed by Leo Goldberg, dealt with recombination lines emanating from HI and HII regions of the interstellar medium. In particular, it provided the first detection of recombination lines emitted by atoms heavier than hydrogen, such as carbon. In 1971, Diego and Catherine both became post-docs in the astronomy department at Caltech in Pasadena, California. Diego, as a radio astronomer, observed at Owens Valley and at other radio observatories and published the first detection of the deuterium line in absorption towards the galactic centre.
After their American period, Diego and Catherine decided to pursue their careers in France in 1974. While Catherine joined the Service d'Electronique Physique de Saclay, then directed by Jacques Labeyrie and Lydie Koch, Diego became a member of DERAD, the radio astronomy department at Meudon, and was particularly involved in the instrumentation at Nançay. He also carried out observations in optical astronomy at ESO. In 1977, for example, he discovered the irregular dwarf galaxy Sagittarius, located 4.2 million light years away.
In 1982, at the beginning of his second term as Director of the IAP, Jean Audouze invited Diego to become Deputy Director of the IAP following Jean-Loup Puget. From 1982 to 1989, Jean and Diego directed the IAP together in perfect friendship. Diego contributed greatly to making the IAP an astrophysics laboratory of excellence with an immense international reputation, by equipping it, among other things, with the best computer and computing resources of the time and by introducing modern methods of data reduction.
At the end of his mandate as deputy director of the IAP, he joined the Institut d'Astrophysique Spatiale in Orsay. He participated in the development of the ISOCAM camera for the ISO satellite, and was part of the first team to collect ISOCAM data in Villafranca and to perform the checks and the tuning of the instrument, then made observations and published papers on various subjects, including his favourite subject, the spectro - imaging of interstellar gas.
From 1999 to 2009, during and beyond Catherine's term as ESO Director General, he joined the Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics in Garching. In line with his work on ISOCAM, he participated in the development of the PACS instrument for the Herschel satellite.
The IAU thus loses one of its most esteemed members who contributed in a discreet but efficient way not only to diverse and fruitful observational research in radio astronomy and infra - red but also to important activities of service to the community.
The IAU sends its sincere condolences to Catherine, who was its President from 2006 to 2009 and to whom he was married for 55 years, as well as to their two sons Guido and Mathieu and the rest of his family.
French:
Nous avons le regret de vous informer de la mort de notre collègue Diego A. Cesarsky survenue le 10 avril 2021.
Diego débuta ses études supérieures à l'Université de Buenos - Ayres, où il rencontra Catherine Cesarsky (née Gattegno) avec laquelle il se maria en 1965 avant que tous deux aillent préparer à partir de 1966 leurs doctorats d'Astrophysique à Harvard (Cambridge - Massachussets). La thèse de Diego, dirigée par Leo Goldberg, portait sur les raies de recombinaison émanant de régions HI et HII du milieu interstellaire. En particulier, elle donnait la première détection de raies de recombinaison émises par des atomes plus lourds que l’hydrogène, tels que le carbone. .En 1971, Diego et Catherine deviennent tous deux post docs au département d'astronomie de Caltech à Pasadena (Californie). Diego, en tant que radio - astronome effectue de nombreuses observations à Owens Valley et publie en particulier une première détection de la raie du deutérium en absorption en direction du centre galactique.
Après leur période américaine, Diego et Catherine décident de venir poursuivre leurs carrières en France en 1974. Alors que Catherine rejoignait le Service d'Electronique Physique de Saclay dirigé alors par Jacques Labeyrie et Lydie Koch, Diego devenait membre du DERAD, le département de radioastronomie
de Meudon, et s’investissait en particulier dans l’instrumentation à Nançay. Il menait aussi des observations en astronomie optique à l’ESO. En 1977, par exemple, il découvrit la galaxie naine irrégulière du Sagittaire, située à 4,2 millions d'années - lumière.
En 1982, au début de son deuxième mandat de directeur de l'IAP, Jean Audouze invite Diego à devenir directeur - adjoint de l'IAP à la suite de Jean - Loup Puget. De 1982 à 1989, Jean et Diego dirigèrent ensemble l'IAP en parfaite complicité amicale. C'est ainsi que Diego contribua grandement à faire de l'IAP ce laboratoire d'astrophysique d'excellence à l'immense réputation internationale, en le dotant, entre autres, des meilleurs moyens d'informatique et de calcul de l'époque et en introduisant les méthodes modernes de réduction des données.
A l'issue de son mandat de directeur adjoint de l'IAP, il rejoint l’Institut d’Astrophysique Spatiale à Orsay. Il participe au développement de la caméra ISOCAM pour le satellite ISO, et fait partie de la première équipe qui recueille les données d’ISOCAM à Villafranca et effectue les vérifications et la mise au pont de l’instrument, puis réalise des observations et publie des articles sur des sujets divers, dont son sujet de prédilection, la spectro - imagerie du gaz interstellaire. De 1999 à 2009, pendant et au-delà du mandat de directrice générale de l'ESO de Catherine il rejoint le Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics à Garching. Dans la ligne de son travail sur ISOCAM, il participe au développement de l’instrument PACS pour le satellite Herschel.
La communauté astronomique française est donc en deuil et déplore la disparition de Diego, un collègue à la personnalité particulièrement attachante qui accomplit de façon très discrète une oeuvre considérable, non seulement en matière de recherches radio -astronomiques mais aussi au service de nous tous dans les différentes fonctions qu'il voulut bien assumer avec efficacité.
Contributed by: Jean Audouze
Link:
http://sf2a.eu/spip/IMG/pdf_Diego_-_SF2A.pdf